Épouvantail
Dans mes expérimentations sur l’image numérique, j’ai réalisé plusieurs images composites. Je les ai traités sous forme de vidéos composites. Les images que je traite sont en mouvement et résonnent entre elles. Ce projet est présenté par la vidéo-projection pour…
Dans mes expérimentations sur l’image numérique, j’ai réalisé plusieurs images composites. Je les ai traités sous forme de vidéos composites. Les images que je traite sont en mouvement et résonnent entre elles. Ce projet est présenté par la vidéo-projection pour intégrer l’immersion des spectateurs dans l’œuvre.
L’épouvantail, porte un message plus écologique et anthropocentrique. Sur le mur est cloué un épouvantail, substitut du corps humain inspirant la peur de la mort et du corps inanimé et monstrueux. L’épouvantail est une machine qui doit chasser tout ce qui n’est pas humain d’un territoire spécifique. On repousse la vie non humaine.
Emmanuele Coccia disait que la ville et ses habitants sont des épouvantails qui chassent ceux qui n’en font pas partie pour des raisons d’hygiène et de productivité. L’expansion humaine a éliminé et fait fuir les êtres et organismes au détriment de l’environnement dans lequel on vit aujourd’hui. L’homme détruit les organismes non doués de conscience (plantes, bactéries, champignons, microbes, animaux, etc). Ainsi l’homme devient la machine qu’il a créé et adopte de rôle de l’épouvantail.
Je représente une vision cauchemars d’une apocalypse dans laquelle toutes les espèces sont des épouvantails pour les autres et où la communication et impossible. J’ai monté une vidéo composite divisée en trois images : un reportage de la déforestation des forêts amazonienne en 2020 de France 24 et « Mushroom bloom » qui représente la propagation et l’extension des champignons en forêt.
J’ai été très inspirée par le travail de Vladimir Velickovic et de ses croquis d’horreur sur les épouvantails monstrueux. Ces travaux ont une influence avec le sacré et la crucifixion, représentant ainsi une sorte d’exorcisme des situations humaines limites : « J’ai toujours peint ce que l’Homme est capable de faire à l’Homme ».